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Salome von Greyerz

Les meilleurs soins possibles pour tout le monde

Édition n° 143
Fév.. 2025
Sexe et genre en médecine et dans la santé

En première ligne. En fonction de notre sexe et de notre genre, nous sommes touchés différemment par les maladies, adoptons un autre comportement en matière de santé et sommes perçus et pris en charge d’une manière différente dans le système de santé. Ces deux aspects comptent donc parmi les principaux déterminants de la santé. Il importe de prendre en compte cet état de fait dans le traitement et la recherche.

Le thème de la présente édition de Spectra me rappelle une étude que j’ai découverte au cours de mes premières années à l’OFSP et qui m’a marquée : l’étude de Gotland, qui a démontré de manière saisissante l’importance de tenir compte du sexe et du genre dans les soins. Dans le cadre de cette étude, des médecins de famille de l’île de Gotland (Suède) ont suivi des formations afin de diagnostiquer la dépression à un stade précoce. Les résultats ont montré que le taux de suicide avait baissé chez les femmes, tandis qu’il était resté quasi inchangé chez les hommes. La raison ? Les hommes ne présentent pas les mêmes symptômes dépressifs que les femmes, et les formations n’ont pas suffisamment pris en considération ces différences.

Depuis quelques années, la question du sexe et du genre en santé fait l’objet d’une prise de conscience. Et elle ne cesse de gagner en importance. Ce constat se reflète notamment dans différentes interventions parlementaires. Pas plus tard que l’année dernière, le Conseil fédéral a adopté le rapport de postulat « Santé des femmes. Pour une meilleure prise en compte de leurs spécificités ». Il y a deux ans, c’était la santé des personnes LGBT qui était mise en lumière dans un rapport également exigé par le Parlement. Enfin, le Conseil fédéral travaille sur l’élaboration d’un rapport pour répondre au postulat 23.3009 « Stratégie de détection précoce de l’endométriose ».

Des évolutions telles que celles-ci sont aussi réjouissantes qu’importantes. D’autres étapes clés ont été franchies pour promouvoir une médecine qui tienne compte du sexe et du genre dans la recherche et la pratique : on peut citer, par exemple, la création de la première chaire suisse de médecine de genre à l’Université de Zurich, ou le lancement du PNR 83, le Programme national de recherche « Médecine, santé et genre ». Pour que toutes les personnes, indépendamment de leur sexe et de leur genre, bénéficient des meilleurs soins de santé possibles.

Contact

Salome von Greyerz, Responsable de la division Services de santé et professions

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